mardi 24 mars 2015

LA VIEILLE QUI GRAISSA LA PATTE AU CHEVALIER


Exercice sur le fabliau et le quiproquo
LA VIEILLE QUI GRAISSA LA PATTE AU CHEVALIER

L’auteur de ce fabliau composé au XIIIème siècle est anonyme.

 Transposer le texte au présent.

« Une vieille paysanne possède pour toute richesse deux vaches. Ce n’est certes pas beaucoup, mais c’est là tout son bien. Elle vend leur lait pour trouver de quoi survivre.

 Un matin, les deux bêtes, sans doute mal gardées, fuient leur enclos et se trouvent, à vagabonder sur la route. Le prévôt, passant par là, les voit toutes deux et, les jugeant égarées, il les emmène avec lui.
La malheureuse femme découvre bientôt que ses deux bêtes ont disparu. Ses voisins la renseigne : le prévôt les a recueillies mais il ne veut pas les rendre. La
malheureuse s’en va trouver l’homme, elle le supplie de lui restituer son unique bien, elle accepte même de payer une amende pour prix de sa coupable négligence. Mais elle ne peut prouver que les vaches lui appartiennent, le prévôt fait la sourde oreille.

La paysanne s’en revient chez elle, désemparée. La voyant en grande peine, sa voisine lui dit :
<< Le prévôt est un homme cupide. Si tu pouvais graisser la patte au chevalier, il
interviendrait sûrement auprès de ce coquin et le convaincrait de te rendre tes deux vaches.>>
Voilà la vieille toute rassurée. Elle décroche un épais morceau de lard suspendu aux poutres de sa cuisine et s’en va attendre le chevalier. Quand celui-ci paraît au loin, elle courut à sa rencontre : elle s’empare de ses paumes et y applique plusieurs fois le morceau de gras.

 L’homme ne dissimula pas sa surprise :
« Que fais-tu donc là ?
La pauvre femme lui répond :
- Beau sire, je graisse votre patte car je ne souhaite rien de plus au monde que de récupérer
les deux vaches que vôtre prévôt m’a injustement prises.
Le noble personnage éclate de rire et prend les courtisans de sa suite à témoins.
- Tu n’as pas compris, brave femme. Mais cela est égal, je te rend sur le champ tes bêtes !

Ainsi s’achève cette histoire. Mais ne l’avez-vous pas justement remarqué : le pauvre est
celui qui paye, toujours, même quand il est dans son bon droit ! »

 
Fabliau: Petit récit en vers, à caractère satirique ou moral, propre à la littérature médiévale.

Questions sur le texte:

1)      Relever les temps du récit  et donner un exemple.
Gérondif (passant) ; Passé Simple (revint) ; Imparfait (possédait) ; Futur Simple (rendrai) ; Participe Passé (avait disparu).
 
2)      Qui raconte ?
C’est un narrateur omniscient

3)      Comment est structuré le récit ? Diviser en parties et expliquer.
Le récit commence avec l’exposition des faits dans l’introduction dans le premier paragraphe. En suit on trouve le problème qui anticipe le quiproquo et qui coïncide avec la disparition des vaches. Le développement de l’histoire vient au malentendu après le conseils de la voisine de la vieille paysanne qui lui dit de « graisser la patte ». En fin la résolution de l’histoire on donne la moral de le récit.

4)      Expliquez l'expression contenue dans le titre.
« Graisse la patte >> signifie ‘’ corrompre’’ ou donner de l’argent à quelqu’un pour obtenir quelque chose.

5)      Y a-t-il un quiproquo ? Si oui lequel ? Expliquer.
Le quiproquo se trouve dans le titre et ce qui permet le développement de l’histoire
 

6)      Ce fabliau est-il satirique ou moral ?
Dans cette histoire il y a de la satire parce que met en évidence la naïveté de la vieille paysanne.

 RIBALDI ELENA

 

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