vendredi 6 mars 2015

Exercice 2 sur le fabliau

Sujet : Vous allez écrire un fabliau en vous inspirant du modèle du fabliau “La vieille qui graissa la patte au chevalier”.
 
I – Je choisis ma morale
Voici une série de proverbes. Choisissez celui qui deviendra la morale de votre fabliau. Vérifiez le sens de ceux que vous ne connaissez pas.
1. Ce que femme veut, Dieu le veut :
La volonté des femmes est aussi forte que celle du Dieu.
2. Bien mal acquis ne profite jamais :
On ne gagne rien en obtenant un bien par malhonnêteté.
3. Toute vérité n’est pas bonne à dire :
Dans certaines situations il vaut mieux éviter de dire la vérité.
4. La plus belle fille du monde ne peut donner que ce qu’elle a :
La beauté n’est pas l’aspect le plus important d’une personne.
5. Qui ne risque rien n’a rien :
Parfois il faut prendre des risques pour avoir du succès.
6. Rira bien qui rira le dernier :
Il faut attendre que tous les événements dont on parle finissent avant de se moquer de quelqu’un, parce que la situation peut changer complètement.
7. L’occasion fait le larron :
Parfois une situation favorable nous fait faire quelque chose à quoi on n’aurait pas pensé autrement.
8. Rien ne sert de courir, il faut partir à point :
Il est nécessaire de garder de l’énergie et de bien estimer ce que l’on doit faire afin d’atteindre des objectifs difficiles.

II – Je choisis l’expression à double sens à l’origine de mon quiproquo
Associez chaque expression à son sens figuré.
Jeter de la poudre aux yeux à quelqu’un Faussement éblouir quelqu’un
Éclairer la lanterne de quelqu’un Renseigner quelqu’un
Prendre le taureau par les cornes Faire face à une difficulté
Être tiré à quatre épingles Être impeccablement vêtu(e)
Mettre la puce à l’oreille de quelqu’un Alerter quelqu’un
Faire table rase Repartir au commencement
 
III – Je rédige mon brouillon
Ecrivez en quelques phrases simples les grandes lignes de votre fabliau, en quatre étapes :
- le point de départ : au Moyen-âge, un personnage naïf se trouve dans une situation embarrassante : laquelle ? 
Un paysan découvre que son chat a tué une poule de son voisin
- quelqu’un lui donne un conseil, sous forme d’une expression à double sens : laquelle ? 
Jeter de la poudre aux yeux à quelqu’un
- le personnage naïf interprète l’expression au sens propre : que fait-il ?
Il jette une poignée de blé aux yeux de son voisin.
- la situation finale : qui fait comprendre au personnage naïf son erreur d’interprétation ? Comment le naïf sort-il gagnant ?
Le voisin lui explique le vrai sens de l’expression ; il lui pardonne.


Un vieux paysan possède un chat gris de bonne taille. L’animal est bien aimable avec son maître, mais il est plutôt agressif avec d’autres animaux.
Un jour, une poule du voisinage s’égara et finit dans le jardin de notre paysan. Le chat sentit l’odeur de la poule, puis il l’aperçut et tout à coup il l’attaqua. Lorsque le paysan vit ce qui se passait, c’était déjà trop tard : le chat se trouvait au milieu d’un tas de plumes.
Le pauvre homme était fort désespéré, car sa famille était respectée dans le village et il ne voulait surtout pas qu’on commence à parler mal d’eux. Il décida donc de demander conseil à sa femme. Il lui raconta ce qui était arrivé, et elle répondît :
« On comprendra bientôt que la poule est disparue, mais ne t’inquiète point. Il faut tout simplement que tu jettes de la poudre aux yeux de notre voisin ; de cette façon, le problème sera facilement résolu. »
Le paysan alla donc voir son voisin. Dès qu’il l’aperçut, il jeta une poignée de blé à ses yeux. L’homme était fort étonné et il dit brusquement :
- Mais que faites-vous là ? 
Et le paysan lui répondît :
- Ne vous fâchez pas ! Je voulais juste jeter de la poudre à vos yeux, c’était pour la poule…
- Quelle poule ?
- Ah, vous savez, la situation est un peu embarrassante, mais ce matin notre chat a tué l’une de vos poules… Ma femme a pensé qu’avec de la poudre on pourrait se réconcilier.
Le voisin comprît qu’il s’agissait d’un malentendu et il éclata de rire. Il dit :
- Vous avez mal compris ce que votre femme vous disait ! Mais cela est égal, je ne me fâche pas, j’élève beaucoup de volaille.
Ainsi s’achève cette histoire. Bien que cette fois notre paysan ait eu de la chance, il faut que vous vous rappeliez que toute vérité n’est pas bonne à dire !

FILIP MILETIC

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