I – Je choisis ma morale
Voici une série de
proverbes. Choisis celui qui deviendra la morale de ton fabliau. Vérifiez le
sens de ceux que vous ne connaissez pas.
1. Ce que femme veut,
Dieu le veut : Il n’a pas moyen de résister à la volonté des femmes car
elles sont charmantes. Il y a aussi de l’ironie derrière ce proverbe : la
femme est exigeante et autoritaire, elle a du pouvoir (donc peut être jugée
comme une sorcière ou une mégère)
2. Bien mal acquis ne
profite jamais : Tôt ou tard le voleur paiera pour sa malhonnêteté
On n’ apprécie pas
entièrement la valeur de biens obtenus sans effort.
3. Toute vérité n’est
pas bonne à dire : Il est préférable de taire certaines vérité qui peuvent
blesser son interlocuteur ou son public
4. La plus belle fille
du monde ne peut donner que ce qu’elle a : On ne peut donner que ce que
l’on possède. Donc il faut essayer de comprendre une personne et ne pas donner
trop d’importance à l’aspect extérieure.
5. Qui ne risque rien
n’a rien : Il fait toujours tenter sa chance car on ne fait pas de profit
sans prendre de risques
6. Rira bien qui rira
le dernier : Formule pour dire à quelqu’un qui se moque de quelqu’un
d’autre de prendre garde car les événements peuvent changer
7. L’occasion fait le
larron : Les tentations parfois poussent à faire de mauvaises choses que
l’on aurait pas fait en temps normal
8. Rien ne sert de
courir, il faut partir à point : Il faut consacrer du temps pour faire une
tache et pas la faire tardivement et à la hâte. Il faut savoir être sage et prévoyant et ne pas surestimer les temps à
disposition. De plus, le proverbe exhorte à savoir reconnaître sa propre valeur.
Associez chaque
expression à son sens figuré.
•Jeter de la poudre aux
yeux à quelqu’un : Faussement éblouir
quelqu'un
•Eclairer la lanterne
de quelqu’un : Renseigner quelqu'un
•Prendre le taureau par
les cornes: Faire face à une difficulté
•Etre tiré à quatre
épingles: Etre impeccablement vêtu(e)
•Mettre la puce à
l’oreille de quelqu’un : Alerter quelqu’un
•Faire table rase:
Repartir au commencement
Les deux jeunes
paysans et une poignée de poudre
C’est de deux jeunes paysans
que je veux raconter l’ histoire.
Jadis dans un petit
village de la province française vivaient des jeunes paysans, qui s’appelaient
Jacques et Henri.
Jacques avait un esprit
généreux, il était un homme bon et gentil.
Henri était faux, méchant,
il avait des manières arrogantes mais il
possédait une ruse sans pareille.
Toutes les deux voulaient
se marier avec la fille d’un riche marchand et donc ils étaient en contraste
entre eux. La jeune en question s’appelait Héloïse. Elle était très bien élevée, intelligente et d’un figure charmante
et belle.
Jacques, qui était un homme timide, n’avait pas le courage de déclarer son amour à la belle Héloïse.
Un jour le malheureux
jeune apprit par son voisin que Henri avait fixé les noces avec la belle
mademoiselle. Donc il fut bouleversé de chagrin car il l’aimait beaucoup.
Ce soir même les deux
jeunes paysans se retrouvèrent à dîner à la taverne. Voyant que
Jacques était si triste, Henri et ses amis commencèrent à se moquer de lui.
« Comme tu peux penser que la belle Héloïse pourrait jamais t’aimer ? Tu es bête et laid ! » - dit Henri. Tous les présentes éclatèrent de rire.
« Comme tu peux penser que la belle Héloïse pourrait jamais t’aimer ? Tu es bête et laid ! » - dit Henri. Tous les présentes éclatèrent de rire.
Et chaque fois que Henri
rencontrait Jacques, il lui criait : « Tu es un perdant ! »
et riait.
Mais, comme vous savez, parfois la chance peut tourner.
Un jour, par hasard,
Jacques écouta quelques bribes d’une conversation entre Henri et ses amis. En
cachette derrière les buissons, il saisit cette phrase : « J’ai jeté
de la poudre aux yeux à Héloïse et elle aisément est tombée amoureuse de moi ! ».
Ainsi se vanta la canaille !
Voilà Jacquinot tout rassuré. Finalement il avait comprise quoi faire pour gagner l’amour de la belle Héloïse.
Il décida donc d’aller attendre la jeune mademoiselle.
Quand celle-ci parut au loin, il courut à sa rencontre et il jeta une poignée de poudre aux yeux à la pauvre fille.
Elle se mit en colère et
lui demanda la raison de ce geste.
L’homme alors expliqua :
« Henri, votre futur époux, a dit qu’il
a jeté de la poudre aux yeux à vous et vous êtes tombée amoureuse de lui. Je
vous aime sincèrement et avec ce geste j’ai essayé seulement de conquérir votre
cœur. »
La belle Héloïse éclata
de rire. « Vous n’avez pas compris, gentil homme ! Mais Henri m’a
trompée et aura ce qu’il mérite ! »
Quelques jours après, pendant la fête de fiançailles, la belle Héloïse quitta Henri devant tous les invités et annonça son mariage avec Jacques. Tous les invités se moquèrent de Henri. Et quelque temps après il fut obligé à quitter le village car il devint le souffre-douleur de tout le monde.
Il se découvrit de ridicule car il voulait se marier avec Héloïse pour devenir riche mais une poignée de poudre l’avait démasqué.
Quant à Héloïse et
Jacques….. Ils se marièrent et vécurent heureux et contents.
Ainsi s’achève cette histoire. La morale que l’on peut tirer est très simple : rira bien qui rira le dernier, car la sort peut prendre sa revanche et voir les événement changer en faveur de la victime d’un moquerie.
ALESSIA PINO