1) Questions sur
le texte:
1)
Relever les temps du récit et donner
un exemple.
·
Passé simple (graissa)
·
Imparfait (possédait)
·
Plus-que-parfait (avait disparu)
·
Présent (souhaite)
·
Gérondif (passant)
·
Conditionnel présent (interviendrait)
·
Futur simple (rendrai)
·
Passé composé (tu n’as pas compris)
2)
Qui
raconte ?
L’histoire est raconté par un narrateur omniscient qui se
trouve à l’extérieur de la scène. Il intervient
au débout pour présenter le récit et à la fin tirer la morale de l’histoire.
3)
Comment est structuré le récit ? Diviser en parties et expliquer.
Le récit est construit sur des descriptions (discours
indirect) et des dialogues (discours direct). Les fabliaux suivent un précis
schème narratif. L’intrigue de l’histoire est simple et claire.
Le fabliau comporte l'ensembles des cinq étapes
constituant une histoire :
·
Présentation de la situation initiale ( les personnages, le lieu et le
moment)
·
L'élément perturbateur bouleversant la situation de départ
·
Les péripéties désignant une succession d'événements
·
L'élément de résolution correspondant à la clôture de la série des
événements : une solution est trouvée
·
La situation finale
·
La morale
4)
Expliquez l'expression contenue dans le titre.
L’expression " Graisser la patte " au sens
figuré signifie "donner de l'argent ou des biens à quelqu'un pour obtenir
quelque chose, pour lui demander un service"
5)
Y a-t-il un quiproquo ? Si oui lequel ? Expliquer.
Ce petit récit est joue sur un quiproquo. La vieille
comprend l’expression " Graisser la patte " au sens propre et non au sens figuré. Elle
graisse la main d’un chevalier avec un morceau de lard.
6) Ce fabliau est-il satirique ou
moral ?
Ce fabliau vise la surtout à faire rire. Pour cela,
il recourt au comique de situation et au comique de caractère (naïveté et ignorance
de la vieille paysanne).
Il comporte aussi une satire sociale et le narrateur joue le rôle de
défenseur des vilains et des pauvres
opprimés, en critiquant leurs oppresseurs (le prévôt dans ce cas et son
cupidité).
Le récit termine avec une petite
mais encore vraie morale : les
hommes riches et faux ne font rien honnêtement et le pauvre n’a aucun droit s’il ne donne.
2) Transposer le texte au présent.
« Une vieille paysanne possède
pour toute richesse deux vaches. Ce n’est certes pas beaucoup, mais c’est là
tout son bien. Elle vende leur lait pour trouver de quoi survivre.
Un matin, les deux bêtes,
sans doute mal gardées, fuissent leur enclos et se trouvent, à vagabonder sur
la route. Le prévôt, passant par là, les vit toutes deux et, les jugeant égarées,
il les emmène avec lui.
La malheureuse femme
découvre bientôt que ses deux bêtes sont disparu. Ses voisins la renseignent :
le prévôt les a recueillies mais il ne veut pas les rendre. La malheureuse s’en
va trouver l’homme, elle le supplie de lui restituer son unique bien, elle accepte
même de payer une amende pour prix de sa coupable négligence. Mais elle ne peut
prouver que les vaches lui appartiennent, le prévôt fait la sourde oreille.
La paysanne s’en revient
chez elle, désemparée. La voyant en grande peine, sa voisine lui dit : « Le
prévôt est un homme cupide. Si tu pouvais graisser la patte au chevalier, il interviendrait
sûrement auprès de ce coquin et le convaincrait de te rendre tes deux vaches. »
Voilà la vieille toute
rassurée. Elle décroche un épais morceau de lard suspendu aux poutres de sa
cuisine et s’en va attendre le chevalier. Quand celui-ci paraît au loin, elle
court à sa rencontre : elle s’empare de ses paumes et y applique plusieurs fois
le morceau de gras.
L’homme ne dissimule pas sa
surprise :
« Que fais-tu donc là ?
La pauvre femme lui répond
:
- Beau sire, je graisse
votre patte car je ne souhaite rien de plus au monde que de récupérer les deux
vaches que vôtre prévôt m’a injustement prises.
Le noble personnage éclate
de rire et prend les courtisans de sa suite à témoins.
- Tu n’as pas compris,
brave femme. Mais cela est égal, je te rendrai sur le champ tes bêtes !
Ainsi s’achève cette
histoire. Mais ne l’avez-vous pas justement remarqué : le pauvre est celui qui
paye, toujours, même quand il est dans son bon droit ! »
ALESSIA PINO
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