samedi 15 novembre 2014

Exercice sur le fabliau et le quiproquo


1) Questions sur le texte:

 

1)     Relever les temps du récit  et donner un exemple.


·        Passé simple (graissa)

·        Imparfait (possédait)

·        Plus-que-parfait (avait disparu)

·        Présent (souhaite)

·        Gérondif (passant)

·        Conditionnel présent (interviendrait)

·        Futur simple (rendrai)

·        Passé composé (tu n’as pas compris)

 

2)     Qui raconte ?
 
     
 L’histoire est raconté par un narrateur omniscient qui se trouve à l’extérieur de la scène. Il  intervient au débout pour présenter le récit et à la fin tirer la morale de l’histoire.


           

3)     Comment est structuré le récit ? Diviser en parties et expliquer.

 

Le récit est construit sur des descriptions (discours indirect) et des dialogues (discours direct). Les fabliaux suivent un précis schème narratif. L’intrigue de l’histoire est  simple et claire.

Le fabliau comporte l'ensembles des cinq étapes constituant une histoire :

 

·        Présentation de la situation initiale ( les personnages, le lieu et le moment)

·        L'élément perturbateur bouleversant la situation de départ

·        Les péripéties désignant une succession d'événements

·        L'élément de résolution correspondant à la clôture de la série des événements : une solution est trouvée

·        La situation finale

·        La morale

 

 

4)     Expliquez l'expression contenue dans le titre.

 

L’expression " Graisser la patte " au sens figuré signifie "donner de l'argent ou des biens à quelqu'un pour obtenir quelque chose, pour lui demander un service"

 

5)     Y a-t-il un quiproquo ? Si oui lequel ? Expliquer.

 

Ce petit récit est joue sur un quiproquo. La vieille comprend l’expression " Graisser la patte "  au sens propre et non au sens figuré. Elle graisse la main d’un chevalier avec un morceau de lard.

 

6)     Ce fabliau est-il satirique ou moral ?

 

Ce fabliau vise la surtout à faire rire. Pour cela, il recourt au comique de situation et au  comique de caractère (naïveté et ignorance de la vieille paysanne).

Il comporte aussi une satire sociale et le narrateur joue le rôle de défenseur des vilains et des    pauvres opprimés, en critiquant leurs oppresseurs (le prévôt dans ce cas et son cupidité).

Le récit termine avec une petite mais encore vraie morale :  les hommes riches et faux ne font rien honnêtement et  le pauvre n’a aucun droit s’il ne donne.

 

 

 

2) Transposer le texte au présent.

 
LA VIEILLE QUI GRAISSA LA PATTE AU CHEVALIER

 

« Une vieille paysanne possède pour toute richesse deux vaches. Ce n’est certes pas beaucoup, mais c’est là tout son bien. Elle vende leur lait pour trouver de quoi survivre.

Un matin, les deux bêtes, sans doute mal gardées, fuissent leur enclos et se trouvent, à vagabonder sur la route. Le prévôt, passant par là, les vit toutes deux et, les jugeant égarées, il les emmène avec lui.

La malheureuse femme découvre bientôt que ses deux bêtes sont disparu. Ses voisins la renseignent : le prévôt les a recueillies mais il ne veut pas les rendre. La malheureuse s’en va trouver l’homme, elle le supplie de lui restituer son unique bien, elle accepte même de payer une amende pour prix de sa coupable négligence. Mais elle ne peut prouver que les vaches lui appartiennent, le prévôt fait la sourde oreille.

La paysanne s’en revient chez elle, désemparée. La voyant en grande peine, sa voisine lui dit : « Le prévôt est un homme cupide. Si tu pouvais graisser la patte au chevalier, il interviendrait sûrement auprès de ce coquin et le convaincrait de te rendre tes deux vaches. »

Voilà la vieille toute rassurée. Elle décroche un épais morceau de lard suspendu aux poutres de sa cuisine et s’en va attendre le chevalier. Quand celui-ci paraît au loin, elle court à sa rencontre : elle s’empare de ses paumes et y applique plusieurs fois le morceau de gras.

L’homme ne dissimule pas sa surprise :

« Que fais-tu donc là ?

La pauvre femme lui répond :

- Beau sire, je graisse votre patte car je ne souhaite rien de plus au monde que de récupérer les deux vaches que vôtre prévôt m’a injustement prises.

 

Le noble personnage éclate de rire et prend les courtisans de sa suite à témoins.

- Tu n’as pas compris, brave femme. Mais cela est égal, je te rendrai sur le champ tes bêtes !

Ainsi s’achève cette histoire. Mais ne l’avez-vous pas justement remarqué : le pauvre est celui qui paye, toujours, même quand il est dans son bon droit ! »

ALESSIA PINO
 

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